Le système bancaire suisse est solide, sauf le Crédit Suisse qui a été repris par UBS. Côté américain, si la crise bancaire est une crise de liquidité, cette crise n'est pas terminée pour autant, certaines banques n'ayant pas assez d'argent en dépôt par rapport aux prêts qui ont été faits. En Europe, le système bancaire est peut-être moins solide en Allemagne qu'en France, parce que localement les décisions de prêt découlent de critères politiques.

Au niveau français, la Société Générale serait plus risquée, du fait de ses produits financiers sophistiqués, que le Crédit Mutuel ou la Banque Postale, bien qu'ouvrir un compte dans une banque cantonale suisse laisserait une liberté plus grande à qui veut protéger la partie financière de son patrimoine. En revanche, les contrats d'assurance-vie sont à éviter en 2023, car l'État français n'est pas dans une situation où il aurait intérêt à voir prospérer les souscripteurs.

En termes de devises, le dollar de Singapour est devenu un choix intéressant, depuis que les pays asiatiques n'ont plus besoin de sous-évaluer leurs monnaies pour acquérir des réserves de dollars (le yen étant à part, car encore dans l'orbite des États-Unis). Même les obligations de Singapour sont à étudier (rapportant entre 2 % et 3 %). Au sujet des BRICS, politiquement on va peut-être vers une alliance entre la Russie et la Chine, qui bouleverserait alors l'ordre mondial contre les pays d'Europe.

La perspective euro-numérique, elle, représente à terme une menace pour les banques à l'exception des banques centrales, où seraient en théorie versés nos salaires. Dans ce scénario, la centralisation deviendrait un facteur de fragilisation, similaire à celui de la gouvernance mondiale. Concernant les valeurs, il faut sélectionner celles qui sont faites par des capitalistes pour des capitalistes, sans membre de l'État dans le conseil d'administration : Schneider, Air Liquide, L'Oréal, Danone, Sodexo, Accor, etc.