L'Inde est devenue le pays le plus peuplé au monde, en partie à cause du ralentissement de la démographie chinoise au cours de ces dernières décennies, et la croissance économique est, pour l'instant, amenée à venir de l'Inde plutôt que de la Chine. Par ailleurs, la Russie se donne les moyens d'exporter ses matières premières vers l'Inde, qui paiera avec sa propre monnaie, ce qui va tout changer.

Dans le domaine financier, l'Inde est le marché de l'avenir, d'autant plus que ses universités et pôles de formation sont excellents ; par contre il y a encore entre 35 % et 40 % d'illettrisme dans les campagnes, ce qui constitue un handicap, car la population n'a pas été entièrement alphabétisée dans ce pays. Par ailleurs, du fait de la pénurie structurelle d'épargne, le marché des actions est particulièrement bien rémunéré.

Actuellement, la communauté ethnique qui a les revenus les plus élevés aux États-Unis est originaire de l'Inde, une réussite en partie liée au fait que, outre une maîtrise de l'économie de la connaissance (avec suffisamment de cadres dotés de compétences mathématiques et en programmation), les Indiens connaissent le droit anglais et s'adaptent aux mécanismes de la démocratie plus facilement que la Chine.

Pour en revenir à la France, il y a eu au premier trimestre 2023 plus de 45000 faillites d'entreprises, soit autant que pendant l'année 2019. On a oublié, pendant les années Covid, que ce ne sont pas les subventions qui font tourner les entreprises, mais les clients. Comme les contraintes budgétaires deviennent de plus en plus fortes, les subventions s'arrêtent, et devraient logiquement s'arrêter à tous les niveaux.

On a aussi une chute de la productivité de 3,6 % par rapport à 2019, ce qui est gigantesque. Or, la baisse de la productivité entraîne la hausse du coût du travail, d'où une baisse de la marge bénéficiaire des entreprises. Cette baisse de la productivité est donc de nature à expliquer les 45000 faillites d'entreprises évoquées à l'instant. Le financement des retraites, à terme, devient impossible.

Le fait de créer des emplois qui coûtent plus cher qu'ils ne rapportent n'est pas davantage viable. Pourtant, ce schéma était prévisible, mais se présente aujourd'hui comme s'il était surprenant. L'industrie aurait permis des gains de productivité avant d'autres secteurs, l'économie ne pouvant s'appuyer uniquement sur les services. Aujourd'hui, même les statistiques commencent à dire la vérité.

À cela s'ajoute une hausse des impôts de 7,9 % en 2022. Selon Le Point, jamais la France n'avait collecté autant d'impôts en proportion de la richesse nationale, représentant 45,3 % du PIB, ce qui n'entraîne pas, pour autant, de réduction du déficit. Tant que les Français continueront à penser qu'un État omniprésent est, selon eux, la solution, ils en seront pour leurs frais. Emmanuel Macron n'est pas libéral.

Contrairement à ce qui se passe en France, qui a toujours été politiquement à l'avant-garde de l'arrière-garde (avec un président socialiste dans les années 1980 pendant que les États-Unis avaient Ronald Reagan et le Royaume-Uni Margaret Thatcher), un système fiscal qui pourrait marcher consisterait à ne pas imposer les entreprises (qui prennent des risques), et à pratiquer l'austérité avec les fonctionnaires.

La confiscation de la politique par la gauche à laquelle on assiste correspond à l'emprise des lobbies criminels sur l'État, ainsi qu'au dévoiement de la raison (invoquée, à tort, pour qualifier systématiquement le "camp du milieu", le "camp du bien", celui des "valeurs de la république", dont on n'a jamais autant parlé que depuis le déclin du régime), avec une extrême droite toujours stigmatisée par réflexe.