Il y a un juste équilibre entre un parti unique et une multiplication de partis n'ayant pour effet que de diluer les initiatives. Partant du principe que les membres d'une même famille politique peuvent faire avancer leur projet en se mettant d'accord sur un certain nombre de propositions jugées essentielles, la conséquence à appliquer, dans cet esprit, serait de supprimer les formations intermédiaires (principalement centristes ou souverainistes), de façon à n'en garder que quatre dans un premier temps.

Ces quatre formations représenteraient, logiquement, les quatre principales familles politiques : l'extrême gauche (LFI), la gauche (PS), la droite (LR) et l'extrême droite (RN). De cette façon, les deux familles dites modérées, qui ne rassemblent plus qu'une minorité d'idéologues déconnectés du terrain (ce qui explique, d'ailleurs, l'émergence et la victoire du centriste Emmanuel Macron), seraient plus faciles à battre par l'extrême droite (qui pourrait, de ce fait, en finir aussi avec l'extrême gauche, moins représentative).

L'étape suivante, qui pour l'instant relève de l'utopie, consisterait à instaurer un régime d'extrême droite en France. Dès lors, le débat parlementaire rendrait caduques les anciennes références républicaines à la gauche et à la droite, de façon à les remplacer par un pluripartisme d'un autre ordre, également limité à quatre formations : celui des différents courants de l'extrême droite, avec par exemple les catholiques, les païens, les identitaires et les fascistes. Ce serait le retour d'une idéologie forte et enracinée.