Au niveau international, l'Inde semble hésiter, en termes d'alliances, entre les États-Unis et la Russie, cette hésitation pouvant alors trouver une issue dans l'évolution des rapports de force dans le conflit en Ukraine : si les Russes continuent à y gagner du terrain comme cela semble être le cas, les Indiens pourraient alors décider de se rallier à eux.

Au niveau national, si Emmanuel Macron avait invité le président indien Narendra Modi le 14 juillet, c'était officiellement dans l'optique de la continuation des relations stratégiques entre la France et l'Inde (et l'achat de 26 Rafales), mais il faudra, comme toujours, vérifier s'il y a là plus qu'un simple effet d'annonce, et on peut en tout cas estimer que le président français essaye, par ce moyen, de se valoriser.

Il faut, en effet, rappeler le contexte de la France encore marquée par l'affaire de la mort du jeune Nahel, où le pouvoir s'inquiète de la constitution de groupes d'auto-défense. À ce titre, les vives réactions suscitées auraient été utilisées par Emmanuel Macron pour détourner l'attention de l'échec de ses mandats successifs. On peut alors déplorer l'attitude du RN, qui s'efforce toujours de lisser son image.

Faut-il rappeler la pression exercée sur le peuple français en faveur de la vaccination anti-Covid, dont certains sont morts ou souffrent encore des effets secondaires ? Ce n'est pas en demandant aux Français de "faire des efforts" que l'on va réduire une dette provoquée par Emmanuel Macron et ses prédécesseurs, surtout en continuant, dans le même temps, à envoyer des armes à l'Ukraine.

En aidant les autres pays, nous appauvrissons nos propres arsenaux. D'où ce rappel historique : pour soutenir les Rouges d'Espagne en 1936, Léon Blum avait dégarni l'armée française, avec pour résultat l'incapacité de se donner, par la suite, les moyens de gagner la guerre déclarée par Paul Reynaud et l'Angleterre contre le Troisième Reich. D'où aussi, aujourd'hui, l'arrivisme de Jordan Bardella qui se dit pro-ukrainien.